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Amélioration variétale : comprendre les bases physiologiques de l’aptitude au rouissage du manioc pour mieux intégrer les attentes des consommateurs

La sécurité alimentaire est au centre de toutes préoccupations dans les pays pauvres ou en voie de développement dont les céréales (riz, blé) importées constituent l’essentiel de l’alimentation de base de leurs populations. Afin de diversifier l’alimentation de base de ses populations et de réduire leur dépendance alimentaire à l’importation, les pouvoirs publics africains, les acteurs de la recherche nationaux et internationaux (universités, Cirad, IITA, IRAD, etc.) et les organismes internationaux (FAO, PAM, FIDA) ont initié des programmes de promotion des racines et tubercules adaptés aux sols de ces pays. Ainsi, comme d’autres racines et tubercules (patate douce, pomme de terre, igname), le manioc a bénéficié d’importants programmes d’amélioration variétale portés par les universités et les institutions de recherche. Ils ont abouti à la création, sélection et diffusion de nouvelles variétés à haut rendement et résistantes à certaines maladies. Malgré leurs performances agronomiques, ces nouvelles variétés présentent de très faibles taux d’adoption, car ne répondant pas toujours aux attentes des consommateurs. De ce fait, la prise en compte dans les processus d’amélioration variétale, des usages et exigences qualitatives des acteurs de la chaine de valeur du manioc, devient un enjeu majeur pour les améliorateurs.
Le rouissage est un processus de première transformation des racines de manioc très répandu dans le milieu paysan au Cameroun, car donnant lieu à divers produits selon les régions (miondo, bâton de manioc, fufu, water-fufu, mitumba…). Ce procédé, qui contribue à détoxifier la racine, est un des critères de qualité majeurs qui conditionne l’adoption de certaines nouvelles variétés de manioc. Ce travail se propose donc d’identifier les indicateurs physiologiques et biochimiques qui déterminent l’aptitude des racines de manioc au rouissage. Il s’appuie sur une collection constituée de différents génotypes de manioc issus de différentes zones agropédoclimatiques. La connaissance de ces indicateurs permettra la prise en compte précoce de ce critère de qualité préféré (aptitude au rouissage) des consommateurs dans les programmes de créations variétales, avec pour finalité une adoption durable à l’échelle paysanne.
Cette étude est soutenue par les projets CRP-RTB_CA4.2 « Cassava Processing » et RTBfoods coordonnés respectivement par CGIAR et le Cirad. Elle bénéficiera en 2021 d’un appui du Service de Coopération de l’ambassade de France au Cameroun.