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L'objectif de JobAgri, coordonné par le BIT, est de combler le manque de connaissances sur le contenu en emplois décents des modèles de développement du secteur agricole et agro-alimentaire afin d’alimenter le dialogue politique sur ces enjeux. En effet, au Ghana, comme dans de nombreux pays africains, la capacité du secteur agricole et agroalimentaire à fournir des emplois productifs décents et des conditions de travail attractives est critique. Mais il existe peu d’information sur le type d’exploitations et les modèles d’organisation des filières qui soient les plus à même de fournir des emplois de qualité. Le projet repose ainsi sur deux piliers : le dialogue politique et la production de nouvelles connaissances. Le Cirad et son partenaire ghanéen l’Institute for Statistics, Social and Economic Research (ISSER) sont en charge de la coordination de cette 2ème composante.

Le lancement officiel du projet a été l’occasion d’inaugurer le forum multi-acteurs dont les objectifs sont de contribuer à la méthodologie de production de nouvelles connaissances, de discuter les résultats et d’élaborer des recommandations en vue de la génération d’emplois productifs et décents dans le secteur agricole et agroalimentaire. En juin dernier, la concertation avec les acteurs nationaux avait déjà permis d’identifier la région de la Bono-East et la filière maïs comme un cas d’étude particulièrement pertinent. Le forum, officiellement lancé désormais, réunit Ministry for Food and Agriculture (MoFA), Ministry of Employment and Labour Relations (MELR), Trade Union Congress (TUC, syndicat de travailleurs), Ghana Employers’ Association (GEA, syndicat d’employeurs), National Youth Authority, Ghana Statistical Services (GSS, services statistiques nationaux), Farmer Organisation Network of Ghana (FONG) et Peasant Farmer Association of Ghana (PFAG).

Le Cirad et l’ISSER ont déjà débuté la mise en place des enquêtes auprès de différents types d’acteurs du secteur pour évaluer le nombre d’emplois générés et leur qualité : ménages agricoles, entreprises agricoles, fournisseurs d’intrants, transformateurs, détaillants, grossistes, transporteurs. Début novembre, les premières enquêtes ont été lancées auprès de plus de 900 ménages agricoles. Début 2025, les enquêtes auprès des acteurs vont être mises en place puis celles auprès des travailleurs et travailleuses du secteur.